L'IVG est un droit obtenu à force
de
luttes féministes, c'est la
possibilité pour toutes les femmes, quelle que soit leur classe
sociale, d'être autonomes et de disposer de leur corps. Il est
également fondamental que les femmes puissent avoir le choix d'exister
en dehors de la maternité. Les centres qui pratiquent l'IVG permettent
un accueil spécialisé et des conditions médicales adaptées aux
femmes.
Le gouvernement actuel ferme les centres qui pratiquent l'IVG, sous
couvert de « la non rentabilité» de cette intervention.
Cette année, ce sont déjà trois centres d'interruption volontaire de
grossesse en Ile de France qui ont déjà fermés (Broussais, Tenon,
Rostand) et un à Lyon (Hôtel Dieu). Ces centres pratiquaient 14 200 avortements chaque année. A
cause de l’éloignement des autres centres, qui se retrouveront de fait
surchargés, ce sont autant de femmes qui porteront un enfant non
désiré. Ils se verront en effet dans l'obligation de mettre en
attente des femmes qui dépasseront alors le délai de 12 semaines.
Faudra t-il à l’avenir, comme dans le passé, recourir de nouveau à
l’avortement pratiqué clandestinement, ou partir se faire avorter à
l’étranger comme le font déjà de nombreuses femmes ?
Nous vivons actuellement une casse globale du service public. L'année
dernière la réforme des universités, la privatisation de la poste,
cette année les retraites et la réforme de l'hôpital (notamment le
non-remboursement de plus en plus de médicaments, appelé «
médicaments de confort »)... Il s'agit encore et toujours
d'argent : enrichir une minorité sur le dos de la majorité. Nous devons nous battre et affirmer que la
santé n'est pas le lieu de la rentabilité. Les femmes doivent
donc pouvoir accéder gratuitement et librement à tous les services
médicaux possibles.